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Robert-Walser-Platz, Biel/Bienne

Monday 19 June 2017

Un lundi à la Farel Haus - Konkretisierung der Modelle


Après une matinée d’information et de visite à placer sous le signe du trilinguisme, le travail de l’après-midi du workshop EVE se divise en six groupes de tailles et de compositions différentes. Chaque groupe a pour but de développer un segment de la table ronde durant cinq jours. Les équipes ont à réaliser des parts de table de dimensions proportionnelles à la taille du groupe. L’objectif de la journée est de créer un prototype en maquette pour solutionner les différents assemblages techniques et asseoir un concept fort.

Premier regard sur la composition des groupes d’étudiants et résultat des premières maquettes conceptuelles :

Nach der Einführung in die Projektwoche am Morgen und einem Besuch am zukünftigen Standort des Round Tables, haben sich die Studierenden auf verschiedene Projektgruppen aufgeteilt. Jede dieser Gruppen hat das Ziel ein Segment des Round Tables innerhalb von fünf Tagen zu konzipieren und aufzubauen. Je nach Gruppengrösse wird ein entsprechend grosser Teil des Round Tabels realisiert. Tagesziel ist es, einen Prototypen mit einem starken architektonischen Konzept im Modell zu erarbeiten und dabei die technischen Verbindungen zu lösen.

Équipe Rouge - Team Rot

Ligne    Continuité  -  Pureté
Nombre d’étudiants :          5
Angle du banc attribué :   43° = 2,85 m
Langue d’échange :             Anglais
Spécificité :                           Aiment les carambars



Le projet consiste à créer le banc et la table en une ligne continue en usant d’assemblages moisés. Une attention particulière est donnée aux assemblages non orthogonaux pour exprimer une image pure du projet.

Die Idee des Projekts besteht darin, die Bank und den Tisch in einer Linie zu verbinden. Besonderes Augenmerk wird hierbei auf die diagonalen Verbindungen gelegt, welche das Projekt optisch markieren.

 



Équipe Magenta - Team Magenta

Mondrian  -  Division  -  Forêt
Nombre d’étudiants :          8
Angle du banc attribué :   69° = 4.57 m
Langue d’échange :             Français
Spécificité :                           Dorment au camping et se déplacent à vélo.


L’idée est de créer une division des espaces à l’image d’une forêt. Un quadrillage irrégulier bidimensionnel rappel une composition géométrique de Mondrian.

Ausgangspunkt des Designs ist das Bild eines Waldes, welches durch vertikale Unterteilungen angedeutet wird. Das unregelmässige Raster erinnert an eine geometrische Komposition von Mondrian.




Équipe Verte - Team Grün

Triangle  -  Répétition  -  Indépendance
Nombre d’étudiants :          6
Angle du banc attribué :   51° = 3.38 m
Langue d’échange :             Français
Spécificité :                           Capacité de déplacement rapide au moyen de Roller.


Création d’une structure triangulée, indépendante, répétitive et autoportante dans laquelle vient poser le banc et la table. Ces derniers ne nécessiteraient aucune vis pour épouser la structure.

Es soll eine dreieckige, unabhängige, selbsttragende und sich wiederholende Struktur entstehen, in welcher der Tisch und die Bank eingehängt werden.




Équipe Orange

Éventail  -  Triangulation  -  Babouk
Nombre d’étudiants :          7
Angle du banc attribué :   60° = 3.98 m
Langue d’échange :             Anglais
Spécificité :                           Toujours en retard.



Le principe est une triangulation tridimensionnelle qui crée une toile permettant de soutenir le banc et la table. Telle l’araignée réunionnaise, l’ouvrage possède un aspect tentaculaire assumé.

Das Prinzip der Konstruktion beruht auf Dreiecken, die dreidimensional in verschiedenen Ebenen zueinander liegen. Dieses Netz wird den Tisch und die Bank tragen. 




Équipe Bleue - Team Blau

Paravent  -  Cadre  -  Diagonale
Nombre d’étudiants :          10
Angle du banc attribué :   86° = 5.70 m
Langue d’échange :             Anglais
Spécificité :                           Mixité culturelle



Une succession de cadre simple et répétitif dans lequel le contreventement fait office d’assise pour le banc et la table. Ce déploiement en diagonale permet la création d’un paravent et dégage des vues singulières.

In diesem Projekt geht es um eine sich wiederholende Abfolge von Rahmen, wobei die Aussteifung als Auflager für die Bank und den Tisch dienen wird. Die diagonal angeordneten Rahmen dienen gewissermassen als Raumteiler und erlauben besondere Ausblicke.




Équipe Turquoise - Team Türkis

Module  -  Légèreté  -  Connexion
Nombre d’étudiants :          6
Angle du banc attribué :   51° = 3.38 m
Langue d’échange :             Anglais
Spécificité :                           chaque étudiant,e a ses origines dans un pays différent



Le but est la création de modules de petites tailles simples et légers dont l’assemblage créera une structure stable. Les plateaux du banc et de la table sont également structurants.

Die Konstruktion basiert auf einem einfachen, zweidimensionalen Modul. Erst die Anordnung von zwei Modulen in einem Winkel schafft eine tragende Einheit, welche als unabhängiges Element beliebig oft wiederholt werden kann. Tisch und Bank liegen auf dem Modul auf.


Après une journée vacillante, entre structure et surprises, les critiques viennent ponctuer un lundi chargé. C'est avec une maquette montée que les étudiants s'en vont découvrir Bienne et ses recoins.


Ein aufregender und intensiver erster Workshoptag wird durch die Zusammenstellung aller Arbeiten in einem grossen Modell und eine Schlusskritik abgerundet. 



Jeandrevin Bastien
Mathey Clément
Poffet Tanguy
Rouiller Sacha

Récit d’une visite à la maison farel


En cette matinée de juin, j’arrive en train dans la cité horlogère. Aiguillé par un ami, nous nous dirigeons vers notre destination. Sur le chemin, nous traversons la place Guisan sur laquelle se trouve l’iconique maison du peuple, avant d’arriver à la maison farel. Construit par Max Schlup en 1959, l’ouvrage est issu d’un mandat direct. A l’époque, le bâtiment concrétisait une période faste que vivait le bureau biennois depuis les années 50. En effet, durant cette décennie, Max Schlup et son équipe travaillaient sur une série de projets importants. Il s’agit notamment de la fabrique de ouate Watta ainsi que l’usine d’horlogerie Sperina à Longeau. Le Palais des Congrès de Bienne, véritable oeuvre phare de l’architecte, sera construit dix ans plus tard en 1966. 

Au bord de la rivière, la façade rideau préfabriquée en aluminium de la maison farel fait face à la rue et complète ainsi une série d’immeubles alignés et contigus. Rien ne laisse transparaître la richesse intérieure. Notre visite continue à travers le rez-de-chaussée, qui contient un café et une salle de conférence. Ce programme s’articule autour d’un atrium ouvert qui s’inspire de l’architecture de Mies van der Rohe. En effet, on y trouve une fontaine creusée et un aménagement paysager particulier. L’horizontalité est subtilement marquée par la fenêtre en bandeau qui fait le tour du patio et qui permet une grande transparence. Ainsi, depuis la scène de la salle polyvalente, il est possible d’observer jusqu’à la rue à travers les différentes couches du bâtiment. L’inspiration est aussi scandinave, le bâtiment entremêlant brillamment la brique rouge avec le bois.

Dans le patio, sous un parasol, la façade intérieure m’intrigue. En effet, les balcons horizontaux en béton expriment le premier plan de la façade alors qu'un vitrage continu en matérialise un second. Je remarque également que la toiture semble accessible. Je me dirige ainsi vers l’escalier principal afin de grimper dans les étages. Ces derniers contiennent des logements, des salles de conférences ou encore des ateliers. Arrivé en haut, je pousse une porte et nous débarquons sur le toit partiellement couvert. Au loin, on peut observer le palais des congrès et les îlots qui constituent le tissu urbain. En me penchant par dessus le garde-corps, mon œil remarque un fragment du lac de Bienne. Brièvement, une voile blanche de bateau traverse ce petit écart d’eau. L’envie me saisit alors brusquement de quitter les lieux et de découvrir ce lac dont je ne connais rien. Descendant quatre à quatre les escaliers, je déboule sur la rue. Mon ami, resté sur le toit me fait signe de l’attendre. Peu m’importe, mes jambes commencent à accélérer le pas et mon corps, presque dénué de contrôle, longe la rivière à vive allure. J’arrive rapidement vers le lac. Là, bien loin de vouloir s’arrêter, mes jambes continuent leurs mouvements jusque dans l’eau. Je commence à perdre pieds et à nager avec vigueur, savourant pleinement la fraicheur salvatrice des éléments sur mon corps en sueur. Mon ami me tire soudain de mes rêveries, je suis toujours sur le toit, les yeux rivés sur le bassin du patio, le bâtiment ayant servi de toile à mes fantasmes.

Jeandrevin Bastien
Mathey Clément
Poffet Tanguy
Rouiller Sacha